Le fort de la Hougue est protégé du côté Nord par un « front bastionné » composé d’un rempart, de larges douves et d’un glacis en herbe aménagé au début du XVIIIe siècle. A l’arrière de ce glacis se trouve un « chemin couvert » au-dessus des douves. L’arrête supérieure de ce glacis « à terre coulée » est maintenue par un parapet maçonné d’une hauteur d’environ 80 cm.
Le parapet Ouest est entièrement recouvert de végétation, ce qui empêche d’observer l’état des mortiers. L’ensemble présente toutefois un alignement correct.
En revanche, le parapet Est présente plusieurs désordres : un segment d’une vingtaine de mètres est particulièrement fragile et commence à s’effondrer.
Certains tronçons de cette partie du parapet ont localement déjà fait l’objet de reprises, mais sans appliquer les règles de l’art ; on peut observer de larges joints au ciment.
Notre association a établi un relevé précis de l’état de la maçonnerie. Ces relevés montrent que les alignements de pierres du XVIIIe siècle n’ont pas toujours été respectés lors des précédentes réparations.
Nous avons démonté les pierres de ce segment du parapet pour retrouver l’alignement d’origine. Il faut veiller à séparer le « tout-venant » et les pierres de parement.
Les pierres sont maçonnées au mortier de chaux en veillant à leur alignement.
Une partie du parapet avait été réparée au ciment, sans respecter l’alignement d’origine. Casser ces joints au ciment fut la partie la plus laborieuse.
Les pierres doivent former des « lits », comme au XVIIIe siècle.
Dimanche 7 mai : une partie des bénévoles posent devant le parapet remonté.
Lundi 8 mai : les joints au mortier de chaux sont achevés et brossés.
Ce chantier a fait l’objet d’une autorisation de la Directions Régionales des Affaires Culturelles de Normandie et de la Marine Nationale. Il entrait dans le cadre de la convention quadri-partite signée en septembre 2021 entre notre association, la Marine Nationale, la DRAC et la ville de Saint-Vaast.
Il a bénéficié du soutien du Tennis Club du Val de Saire qui a mis la « Houguette » à disposition de LPMH comme vestiaire pour les bénévoles et comme remise pour les outils de maçonnerie.
Un autre « ventre » (au premier plan) devra faire l’objet d’un prochain chantier….
le prochain « ventre » à réparer