Le fort de l’îlet fait partie du système de défense conçu par Vauban à la fin du XVIIe siècle pour protéger la baie de la Hougue. Ce fort carré -en réalité de 72 m par 52 m- a été renforcé et remanié sous Napoléon III. Son architecture actuelle date des années 1860. Il est classé intégralement au titre des Monuments Historiques.
L’île de Tatihou et fort de l’îlet sont propriété de l’État et affectés depuis 1989 au Conservatoire du Littoral. Ce dernier en a confié la gestion au Département de la Manche.
Le Département de La Manche a consacré beaucoup de moyens à l’île de Tatihou depuis la fin des années 1980 et a permis sa réouverture au public en 1992, à l’occasion du tricentenaire de la bataille de la Hougue. Grâce aux efforts continus du Département depuis 30 ans, l’île dispose d’un musée maritime, d’un jardin botanique, d’un festival pendant l’été (les Traversées de Tatihou), d’un restaurant, et plus récemment, de gîtes. Le Département n’a pas encore pu dégager de moyens pour le fort de l’îlet au motif qu’il n’est pas à l’heure actuelle en état d’être ouvert à la visite et difficile d’accès à marée haute. L’absence d’entretien des joints et l’assaut continu des vagues sur les quatre côtés du fort provoquent la chute des pierres de parement. Des brèches apparaissent désormais sur le pourtour de l’édifice.
LPMH a proposé au Conservatoire du Littoral d’organiser un chantier de bénévoles au cours de l’été 2022 afin de combler la principale brèche dont l’agrandissement continu met en péril le rempart Ouest.
A la suite d’une réunion in situ en juin 2022, et sur présentation d’un dossier technique, LPMH a obtenu du Conservatoire du Littoral et de la DRAC l’autorisation de combler la principale brèche. Et aussi de faire des essais de joints, et de stabiliser une maçonnerie à l’angle Sud-Est.
Ce chantier a été organisé sur 4 jours du vendredi 5 au lundi 8 août 2022 à l’occasion de marées de faibles coefficients. Il a été coordonné par un des bénévoles de l’association, Bruno Berton, qui a exercé le métier de maçon pendant plus de 30 chez Bodin, entreprise spécialisée dans la restauration du patrimoine. Entreprise dont le siège est à Montebourg. La dizaine de bénévoles qui se sont relayés pendant ces 4 jours avaient tous une expérience de la maçonnerie traditionnelle.
Pendant les 2 jours précédents le chantier, 2 tonnes de cailloux, 1,5 tonne de sable (Bayeux, Lieusaint, et sable coquillé), 12 sacs de chaux, une petite bétonnière et son groupe électrogène, ainsi que de nombreux outils de maçonnerie ont été apportés sur place. Approvisionnement réalisé grâce au concours des services techniques de Tatihou, et de Denis Lejeune, vice-président du comité régional de conchyliculture.
Tout est en place pour que les bénévoles démarrent le lendemain matin 4 jours de chantier afin de :
- combler la brèche du rempart Ouest ; voir ici
- faire des essais de joints ; voir ici
- renforcer l’arche Sud-Est ; voir ici.